Publié le : 30/03/2022 15:00:00
Avec plus de 130 composants différents, on observe au sein de la plante de cannabis un nombre ahurissant de cannabinoïdes différents. Si vous connaissez le CBD ou encore le THC, connaissez-vous le CBG (cannabigerol) ? Ce cannabinoïde présente la particularité d’avoir des fonctions de molécule mère au sein du cannabis, puisqu'il permet la création et la production d’autres cannabinoïdes importants. Alors, quel rôle joue-t-il ? Quels sont ses effets et comment agit-il chez l’Homme ? Nous découvrirons cela ensemble au travers des prochaines lignes.
Le CBG, ou cannabigerol, est un des principaux, voir le principal, cannabinoïdes issus des différents types de plantes cannabis. Lui aussi découvert à l’aube des années 60 par les 2 scientifiques précurseurs que sont Raphaël Mechoulam et Yechiel Gaoni, il est possible de trouver des traces de CBG dans les plans cannabis THC tout comme dans la plante de chanvre Sativa L (CBD). Malgré cela, et comme de nombreux cannabinoïdes, ses effets ne sont, en aucun cas, psychotropes et ne provoquent aucune altération de l’état de conscience de son consommateur.
Malgré les grandes similarités qu’il partage avec le cannabidiol (CBD) ou encore le cannabichromene (CBC), le CBG se démarque encore plus que ses confrères. En effet, c’est une molécule mère, ce qui veut dire que le développement et la production d'autres cannabinoïdes durant l’évolution de la plante dépend de lui. Il joue un rôle majeur au niveau de la biosynthèse opérant au sein de cannabis, mais également en ce qui concerne l’effet d’entourage, ce processus synergique naturel liant et renforçant l’action de tous les cannabinoïdes. Le cannabigerol étant à la base de la pousse des plants, initie la création des autres molécules. Un processus très énergivore pour le CBG, dont les taux contenus dans les souches de cannabis dépassent que très rarement les 1 %. A l’heure actuelle, les teneurs naturelles des plantes de cannabis en cannabigerol sont tellement dures à extraire en grosse quantité, que la science se penche sur des manipulations génétiques et les croisements afin d’optimiser ses taux.
Aux yeux de la science, le CBG pourrait être doté d’un potentiel médicinal et thérapeutique encore plus supérieur à celui du CBD, qui pourtant continue de nous épater un peu plus chaque jour.
A l’heure actuelle, les scientifiques commencent à peine à découvrir ses bienfaits. Le fait qu’il impacte bel et bien les récepteurs CB1 et CB2 du Système endocannabinoïde favoriserait encore plus l’impact positif de ses propriétés. Ces dernières ont de puissants effets anti-inflammatoires, analgésiques, antidépresseurs et antifongiques qui pourraient même permettre de freiner la reproduction des cellules cancéreuses. En plus d’aider à réduire le stress et l’anxiété, le cannabigérol serait d’une grande aide concernant certaines maladies telles que le psoriasis puis réduirait de manière efficace les douleurs chroniques et musculaires. Le CBG protégerait aussi notre système nerveux ainsi que les neurones et entretiendrait la fluidité de son bon fonctionnement.
On peut déjà retrouver certains types de produits à base de cannabigerol, à l’image de certaines huiles CBG, de cristaux ou encore d’isolat. En cas d’achat et de consommation de ces produits, il est fortement conseillé de bien faire attention au fait que ces derniers soient naturels et non transformés. Cependant, et comme expliqué un peu plus haut, sa faible quantité au sein des plants de cannabis fait de lui une molécule rare et difficile à extraire. Ce qui impacte logiquement son coût, rendant ses produits plus coûteux que ceux comportant du CBD (cannabidiol) par exemple.