Publié le : 11/02/2022 12:00:00
A l’image de ses célèbres cousins le THC et le CBD, le cannabigérol, appelé plus communément CBG, voit lui aussi son nom figurer sur la longue liste des phyto-cannabinoïdes présents dans le cannabis. Le CBG joue d’ailleurs un rôle primordial au sein du cannabis, puisqu’il a pour but de produire et lier de nombreux autres cannabinoides les uns aux autres. Cependant, sa quantité dans chaque plan de chanvre est très minime par rapport à celles de ses confrères, ce qui le rend d’autant plus rare et précieux. Alors quels sont ses caractéristiques si singulières ? Quelle plus-value peuvent apporter ses bienfaits à notre organisme ? Le Chanvrier Français prend plaisir à vous répondre au travers des lignes suivantes.
C’est lors de l'âge d’or du cannabis, plus précisément au cours des années hippies en 60/70, que les premières études autour de ce dernier ont commencé à se démocratiser. Et même si à cette époque, ces recherches tournaient principalement autour du cannabis THC, certains scientifiques, à l’image de Raphael Mechoulam et Yechiel Gaoni, ont décidé de pousser leurs travaux un peu plus loin en ce penchant sur d’autres cannabinoïdes présent dans le cannabis. Parmi eux, le CBD, dont la démocratisation au sein de nos sociétés est toute récente (années 2010), mais aussi le CBG. Ce dernier, tout comme le cannabidiol et à l'inverse du THC, ne déclenche aucun effet psychotrope chez son consommateur. De plus, au fil des semaines d’études, les chercheurs se sont rendu compte que le cannabigérol avait un impact prépondérant et crucial sur le développement, mais aussi sur l’effet de bio-synthèse liant chacun des 130 phyto-cannabinoïdes présent dans le cannabis l’un à l’autre.
En effet, le CBG est le 1er de ses multiples cannabinoïdes à se développer lors de la pousse. Son taux au sein des fleurs varie en fonction des différentes variétés de chanvre et reste tout de même relativement faible et donc dur à extraire. Le CBG fait également office de molécule motrice en ce qui concerne la croissance de la plante. Un processus qui demande donc beaucoup de ressources et d'énergie, ce qui justifie de ce fait, le faible taux final de cannabigérol (1 % en moyenne) que l’on peut observer au sein de la plante lorsqu’elle atteint sa maturité. Raison pour laquelle de nombreux cultivateurs ont commencé ces dernières années à se pencher sur des méthodes de manipulation et de croisements génétiques. Le tout, dans le but de mieux isoler et étudier le CBG afin d’ensuite, en produire encore plus.
Ses propriétés non-psychotropes participent à ses effets anti-oxydants et apaisants, et ce, en plus de ses propriétés créatrices et synergiques qui lui confère un potentiel thérapeutique encore plus élevé que celui du cannabidiol. Les scientifiques, mais aussi bon nombre d’industries (cosmétique, médicinal, thérapeutique etc...), misent beaucoup sur les futurs résultats de ces recherches afin de révolutionner leurs marchés, un peu à l’image du CBD ces dernières années. Car le CBG pourrait s'imposer comme une alternative bien plus saine et naturelle à tous les traitements médicamenteux utilisés pour la gestion de certaines maladies graves.
Le CBG étant le cannabinoïde moteur à la création et à la prolifération des autres molécules présentent dans le cannabis, il est logique qu’il possède des effets plus puissants et précis que ces derniers. En effet, le CBG peut intervenir dans le traitement de nombreuses maladies. Un impact facilité par le SEC, notre “Système Endocannabinoïde” (voir ici). Ce dernier joue le rôle de régulateur concernant plusieurs de nos paramètres physiologiques, comme notre température corporelle, notre poids, notre concentration ou encore même notre appétit. Il a d’ailleurs été vérifié que le CBG stimule lui aussi les deux principaux récepteurs de notre SEC, à savoir les récepteurs CB1 et CB2, ce qui favoriserait encore plus son intense dissipation et absorption dans notre corps. Dotés de très fortes vertus analgésiques, anti-inflammatoires et anti-dépressives, le cannabigérol peut aider à combattre efficacement la dépression, les douleurs chroniques et musculaires, les maux causer par le stress et l’anxiété et également certaines maladies telles que les glaucomes, le psoriasis ou encore la sclérose en plaques.
Il peut également s'avérer extrêmement utile lorsqu’il en vient à réguler l'appétit, ce qui peut être vraiment intéressant pour les personnes souffrant d’anorexie par exemple. Le cannabigérol possède par ailleurs, de nombreuses propriétés protectrices. Ainsi, il servirait à protéger notre cerveau en renforçant nos neurones, ce, notamment grâce à son interaction avec nos neuro-transmetteur. Son utilisation dans le traitement de certains cancers est un sujet de plus en plus récurent chez les médecins et les scientifiques. Ces derniers s’étant rendu compte que le CBG avait pour vertus de stopper la multiplication des cellules cancéreuses dans le corps, ce qui lui confère la possibilité de se voir utile quant à l'arrêt de la propagation du cancer, mais aussi concernant la prévention de ce dernier.
Un potentiel immense donc, mais sur lequel nous n’avons encore que très peu d’information, les études à propos du CBG n’étant que toutes jeunes. Mais il ne fait absolument aucun doute que, lors des prochaines années, il faudra compter sur cette merveilleuse molécule dont le potentiel nous émerveille presque déjà.