Publié le : 31/03/2022 10:30:00
Avec plus de 130 composants différents, on observe au sein de la plante de cannabis un nombre ahurissant de cannabinoïdes différents. Si vous connaissez le CBD ou encore le THC, il en existe d’autres aux renommées de plus en plus grandissantes. Et pour finir notre tour reprenant certains des cannabinoïdes les plus intéressants, le Chanvrier Français à décider de, cette fois, s’attarder sur le THCV (tétrahydrocannabivarine). Ce cannabinoïde, génétiquement très proche du THC, pourrait représenter un excellent potentiel médicinal. Alors, quel rôle joue-t-il ? Quelles sont ses vertus et comment agit-il sur notre organisme ? Nous découvrirons cela ensemble au travers des prochaines lignes.
Le tétrahydrocannabivarine, ou THCV, fait donc partie des nombreux cannabinoïdes présents dans la plante de cannabis, à l'image du CBC (Le cannabichromene), le CBN (cannabinol) ou encore le CBG (cannabigerol), comme diverses de ses consœurs et notamment le THC, possède lui-même des propriétés psychotropes. Mieux (ou pire) encore, il facilite l'accès du THC aux récepteurs CB1 du Système endocannabinoïde et décuple l’effet euphorique de ce dernier pendant les premières minutes suivant la consommation.
On le retrouve en quantité élevée de variétés naturelles (non-hybrides) de cannabis. Souvent moins présent que le THC, on le retrouve à des niveaux de teneur avoisinant les 4 à 5 %. Et même si son action sur l’état de conscience fait penser à celle du THC, certains de ses effets sur l’organisme et le psychisme peuvent être contraire. Exemple avec son impact sur l'appétit, que le THCV à tendance à réduire, au contraire du tétrahydrocannabinol (THC) qui lui a tendance à le stimuler.
Sa consommation à de faibles taux n’a aucun impact significativement grave ou dangereux sur la santé, cependant, tout comme le THC, ses effets psychotropes peuvent avoir un impact sur la santé et le bon fonctionnement de notre psychisme.
Côté vertus, et comme préciser un peu plus haut, c’est son fort potentiel médicinal qui rend la science toute jouasse. En effet, selon des études effectuées dans le but de découvrir et observer ses vertus, les scientifiques se sont rendu compte que le THCV pouvait être très efficace concernant les traitements liés à l'obésité. Certains laboratoires pharmaceutiques ont même déjà commencé l’administration de certains de leurs traitements liés à cette pathologie. En plus de cela, il aiderait également le taux de sucre et d’insuline dans le sang. Les principes actifs anti-inflammatoire et anti-douleurs du THCV seraient, eux aussi, étudiés dans le cadre de la conception de certains traitements médicaux.
Le tétrahydrocannabivarine, comme beaucoup de cannabinoïdes, favoriserait la réduction du stress, des crises d’angoisse, de l’anxiété, mais aussi, amoindrirait l’impact post-traumatique lié à une expérience négative et/ou marquante. Des recherches concernant son utilisation dans le traitement et la gestion des symptômes liés à des maladies comme Alzheimer, Parkinson ou encore l’ostéoporose sont par ailleurs en cours.
Pour ce qui est question de sa légalité, certaines zones d’ombre persistent au tableau. En effet, pour l’heure, le tétrahydrocannabivarine n’est ni interdit ni autorisé, ce qui fait de sa légalité un sujet plutôt ambigu. Mais le fait qu’il représente une substance psychotrope, comme le THC qui, lui, est illégale dans la majorité des pays, ne joue pas en la faveur d’une possible légalité concernant ce cannabinoïde dans le futur. Les sociétés et gouvernements actuels, dont celui de la France, ayant encore beaucoup de mal, ne serait qu’à concevoir l’idée d'autoriser la consommation thérapeutique et/ou récréative de substances psychotropes.